JOURNÉE MONDIALE DES RÉFUGIÉS 2024

Il y a plus de 110 millions de personnes déplacées de force dans le monde, y compris les réfugiés, qui représentent plus de 36,5 millions. Ce titre non désiré entraîne un grief plus grave dans leur condition de femmes déplacées.
L’Europe vient d’organiser des élections pour choisir son parlement et les politiques à mettre en œuvre. Si jusqu’à présent on ne pouvait pas dire que la politique européenne des réfugiés était un exemple à suivre, il y a quelques semaines à peine, le feu vert a été donné à un nouveau Pacte européen sur la migration et l’asile, qui, selon tous les acteurs travaillant dans le domaine de l’accueil et du soutien juridique et vital aux réfugiés, Cela ne fera qu’aggraver la situation de ces personnes, car cela est considéré comme un recul dans la défense des droits de l’homme, de la responsabilité et de la solidarité qui devraient être partagées par les États membres et un ensemble de nouveaux risques pour les migrants et les réfugiés.
Et compte tenu des résultats des élections susmentionnées, il ne semble pas y avoir de changement vers la défense de la dignité et de la sécurité des demandeurs d’asile. Ni pour le reste des migrants qui trouveront de plus en plus de barrières, à commencer par l’externalisation croissante des frontières. Les femmes réfugiées, au-delà de ce que l’on suppose, ne fuient pas seulement la violence physique causée par les guerres ou les groupes criminels très violents. Malheureusement, il faut ajouter les réfugiés climatiques, ceux qui le font parce qu’ils ne peuvent pas exercer leur liberté sexuelle, ceux qui ne peuvent pas professer leurs croyances, ceux qui ne peuvent pas être libres en raison de leurs origines, ceux qui ne peuvent pas exprimer leurs opinions, ceux qui ne peuvent rien choisir du tout.
Les chiffres, en plus d’être scandaleux, sont un cri qui crie vers le ciel tous les jours depuis trop longtemps. Derrière chaque réfugié, il y a des noms et des prénoms, une histoire et une cause honteuse qui l’ont amené à engraisser cette danse des chiffres, toujours en hausse. L’Europe est un exemple de première ampleur dans l’exercice de l’hypocrisie lorsqu’elle se remplit la bouche de proclamations en défense des droits de l’homme ou lorsqu’elle ose même mentionner la justice sociale.
Combien des causes qui provoquent le déplacement forcé de ces personnes sont une conséquence directe ou indirecte des décisions que l’Europe prend ou tolère ? De la FONDATION KASSUMAY, nous voulons élever la voix pour dire que nous devons exiger la responsabilité des États dans chaque décision qu’ils prennent et qui a un impact sur la violation des droits de tant de personnes qui sont poussées à quitter leurs maisons, leurs territoires, leurs proches et leur vie.