JOURNÉE INTERNATIONALE DES RÉFUGIÉS
À l’occasion de la Journée internationale des réfugiés, nous remercions la CCAR (Commission catalane d’aide aux réfugiés), leur collaboration dans ce blog en contribuant à l’écriture que vous lirez ci-dessous. Reconnaissant leur travail, nous les appelons à travailler pour les droits des personnes vivant dans ces situations.
STATUT D’ASILE DANS LE MONDE (1)
Selon le HCR, en 2022, il y a déjà plus de 100 millions de personnes dans une situation de déplacement forcé dans le monde en raison de violations des droits de l’homme, de conflits armés, de violences et de persécutions. C’est un triste record que nous n’aurions jamais dû atteindre. En seulement 10 ans, le nombre de personnes déplacées de force a doublé
1% de la population mondiale a quitté son domicile en quête de sécurité et de protection.
Nous avons fermé en 2021:
– 53,2 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays à la suite de violences et de conflits. Principalement : Syrie, Colombie, Afghanistan, République démocratique du Congo et Yémen.
En juin 2021 :
– 26,6 millions de réfugiés.
– 4,4 millions de demandeurs d’asile.
– 3,9 millions de vénézuéliens déplacés à l’étranger.
D’ici 2021, les réfugiés syriens restaient la plus grande population de réfugiés au monde, abritée dans 129 pays.
Afghanistan : avec l’aggravation de la situation, on estime que plus de 800 000 nouvelles personnes sont en déplacement interne, dont 60% sont des enfants, et seulement environ 170 000 personnes ont réussi à quitter le pays en 2021.
Une fois de plus, plus de 50 % des réfugiés ont été accueillis dans 10 pays. La Turquie, avec 3,6 millions de réfugiés (principalement des Syriens), était le principal pays d’accueil.
73 % des réfugiés ont été accueillis dans les pays frontaliers du pays d’où ils ont fui. L’effort d’accueil continue de diminuer de 85 % dans les pays pauvres.
LA SITUATION DE L’ASILE EN EUROPE
En termes absolus, les demandeurs originaires d’Afghanistan et de Syrie ont le plus augmenté dans l’ensemble de l’UE, avec respectivement 39 200 (88,6 % de plus) et 34 700 (54,6 % de plus). En revanche, le nombre de demandes émanant de Vénézuéliens a diminué de 42,7 % par rapport à l’année précédente (12 600 demandes de moins).
3 130 personnes ont perdu la vie en tentant de rejoindre l’Europe. La Méditerranée est restée la fosse commune de 1 977 personnes, tandis que 1 153 sont mortes en tentant d’atteindre les îles Canaries.
(1) Toutes les données de cette rubrique, à moins qu’une autre source ne soit indiquée, proviennent du HCR Centre de surveillance des déplacements internes
Situation des réfugiés en Ukraine, réponse de l’UE
Le 4 mars 2022, le Conseil européen a activé à l’unanimité la directive 2001/55/CE du Conseil du 20 juillet 2001 relative aux normes minimales pour l’octroi d’une protection temporaire en cas d’afflux massif de personnes déplacées et aux mesures visant à promouvoir un effort équitable entre les États membres pour accueillir ces personnes et assumer les conséquences de leur
La directive sur la protection temporaire n’avait jamais été activée depuis son adoption en 2001.
La protection temporaire est un mécanisme d’urgence qui peut être appliqué en cas d’afflux massif de personnes et dont l’objectif est d’assurer une protection immédiate et collective (c’est-à-dire sans avoir à étudier chaque demande individuellement) aux personnes déplacées qui ne sont pas en mesure de retourner dans leur pays d’origine. L’objectif est d’alléger la pression sur les régimes d’asile nationaux et de permettre aux personnes déplacées de bénéficier de droits harmonisés dans l’ensemble de l’UE. Ces droits comprennent la résidence, l’accès au marché du travail et du logement, les soins médicaux, les soins sociaux et l’accès aux enfants scolarisés.
La protection temporaire durera au moins un an (jusqu’au 4 mars 2023) et jusqu’à un maximum de trois ans, selon l’évolution de la situation en Ukraine.
Depuis le 24 février 2022, selon le HCR, plus de 7,3 millions de personnes ont fui le pays. Dont 3,2 millions bénéficient d’une protection temporaire ou d’autres mécanismes de protection de l’État.
La Catalogne a de nouveau été la deuxième communauté autonome en nombre de demandes de protection internationale traitées avec 8 519. Soit près de 9 % de moins que l’année précédente (9 614).
PROPOSITIONS DU CCAR POUR L’AMÉLIORATION DE LA PROTECTION DES RÉFUGIÉS
• Activer des canaux sûrs et légaux qui permettent l’accès à la protection internationale pour tous ceux qui en ont besoin :
o Appliquer l’article 38 de la loi sur l’asile, en promouvant le transfert des demandeurs de protection internationale des ambassades et des représentations consulaires vers le territoire espagnol afin qu’ils puissent formaliser leur demande à l’État espagnol.
o Accroître l’octroi de visas humanitaires et assouplir les exigences en matière de regroupement familial.
o Éliminer l’exigence d’un visa de transit pour les personnes originaires de pays en conflit tels que la Syrie, la Palestine, le Yémen ou l’Éthiopie. La population de ces pays subit de graves violations des droits de l’homme et est susceptible d’être protégée par la communauté internationale.
• En matière de réinstallation des réfugiés : augmenter le quota convenu et respecter les accords supposés. Rappelez-vous qu’il s’agit d’une solution durable pour les réfugiés, en particulier ceux qui ont des besoins spéciaux qu’ils ne peuvent pas couvrir dans les pays où ils ont reçu une protection.
• Mettre fin aux retours illégaux de personnes arrivant à Ceuta, Melilla et dans des îles telles que Chafarinas.
• Améliorer les procédures de nomination pour le traitement des IP afin de garantir l’accès à la procédure de protection internationale.
• Améliorer les protocoles de soins pour les filles et les garçons arrivant à terre, à Ceuta ou Melilla, en particulier ceux qui arrivent sans références familiales; déterminer s’ils ont des besoins de protection internationale ou s’ils sont victimes de la traite à des fins d’exploitation sexuelle et/ou par le travail; garantir une répartition territoriale dans laquelle leurs intérêts sont au centre de l’action.
• Étudier les demandes de protection internationale individuellement sans appliquer de critères standard par nationalité. L’agilité dans l’étude et dans la résolution des fichiers ne peut avoir d’impact sur sa qualité.
• Progresser dans la reconnaissance du droit d’asile en cas de persécution exercée par des agents non étatiques lorsque les autorités du pays d’origine font défaut d’une protection effective.
• Assurer la flexibilité et la durabilité du système de placement familial afin de garantir à tous les demandeurs de protection internationale et aux réfugiés un processus de soins complet et personnalisé grâce à des itinéraires d’inclusion efficaces, qui s’adaptent à l’évolution des besoins en matière de santé, de société et de main-d’œuvre et fournissent les moyens nécessaires pour s’occuper des personnes ayant des besoins spéciaux ainsi que la diversité des sexes, préférence sexuelle, religieuse, culturelle et d’âge, entre autres.
• Veiller à ce que le nouveau modèle de système d’accueil décentralisé en cours de formation maintienne la spécialisation, à ce que les demandeurs de protection internationale et les réfugiés soient traités sur un pied d’égalité quel que soit le territoire où ils sont pris en charge, en évitant l’apparition d’opérateurs privés à but lucratif dans leur gestion, en mettant en évidence le modèle actuel de collaboration avec des entités sociales spécialisées.
STATUT D’ASILE DANS LE MONDE (1)
Selon le HCR, en 2022, il y a déjà plus de 100 millions de personnes dans une situation de déplacement forcé dans le monde en raison de violations des droits de l’homme, de conflits armés, de violences et de persécutions. C’est un triste record que nous n’aurions jamais dû atteindre. En seulement 10 ans, le nombre de personnes déplacées de force a doublé
1% de la population mondiale a quitté son domicile en quête de sécurité et de protection.
Nous avons fermé en 2021:
– 53,2 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays à la suite de violences et de conflits. Principalement : Syrie, Colombie, Afghanistan, République démocratique du Congo et Yémen.
En juin 2021 :
– 26,6 millions de réfugiés.
– 4,4 millions de demandeurs d’asile.
– 3,9 millions de vénézuéliens déplacés à l’étranger.
D’ici 2021, les réfugiés syriens restaient la plus grande population de réfugiés au monde, abritée dans 129 pays.
Afghanistan : avec l’aggravation de la situation, on estime que plus de 800 000 nouvelles personnes sont en déplacement interne, dont 60% sont des enfants, et seulement environ 170 000 personnes ont réussi à quitter le pays en 2021.
Une fois de plus, plus de 50 % des réfugiés ont été accueillis dans 10 pays. La Turquie, avec 3,6 millions de réfugiés (principalement des Syriens), était le principal pays d’accueil.
73 % des réfugiés ont été accueillis dans les pays frontaliers du pays d’où ils ont fui. L’effort d’accueil continue de diminuer de 85 % dans les pays pauvres.
LA SITUATION DE L’ASILE EN EUROPE
En termes absolus, les demandeurs originaires d’Afghanistan et de Syrie ont le plus augmenté dans l’ensemble de l’UE, avec respectivement 39 200 (88,6 % de plus) et 34 700 (54,6 % de plus). En revanche, le nombre de demandes émanant de Vénézuéliens a diminué de 42,7 % par rapport à l’année précédente (12 600 demandes de moins).
3 130 personnes ont perdu la vie en tentant de rejoindre l’Europe. La Méditerranée est restée la fosse commune de 1 977 personnes, tandis que 1 153 sont mortes en tentant d’atteindre les îles Canaries.
(1) Toutes les données de cette rubrique, à moins qu’une autre source ne soit indiquée, proviennent du HCR Centre de surveillance des déplacements internes
Situation des réfugiés en Ukraine, réponse de l’UE
Le 4 mars 2022, le Conseil européen a activé à l’unanimité la directive 2001/55/CE du Conseil du 20 juillet 2001 relative aux normes minimales pour l’octroi d’une protection temporaire en cas d’afflux massif de personnes déplacées et aux mesures visant à promouvoir un effort équitable entre les États membres pour accueillir ces personnes et assumer les conséquences de leur
La directive sur la protection temporaire n’avait jamais été activée depuis son adoption en 2001.
La protection temporaire est un mécanisme d’urgence qui peut être appliqué en cas d’afflux massif de personnes et dont l’objectif est d’assurer une protection immédiate et collective (c’est-à-dire sans avoir à étudier chaque demande individuellement) aux personnes déplacées qui ne sont pas en mesure de retourner dans leur pays d’origine. L’objectif est d’alléger la pression sur les régimes d’asile nationaux et de permettre aux personnes déplacées de bénéficier de droits harmonisés dans l’ensemble de l’UE. Ces droits comprennent la résidence, l’accès au marché du travail et du logement, les soins médicaux, les soins sociaux et l’accès aux enfants scolarisés.
La protection temporaire durera au moins un an (jusqu’au 4 mars 2023) et jusqu’à un maximum de trois ans, selon l’évolution de la situation en Ukraine.
Depuis le 24 février 2022, selon le HCR, plus de 7,3 millions de personnes ont fui le pays. Dont 3,2 millions bénéficient d’une protection temporaire ou d’autres mécanismes de protection de l’État.
La Catalogne a de nouveau été la deuxième communauté autonome en nombre de demandes de protection internationale traitées avec 8 519. Soit près de 9 % de moins que l’année précédente (9 614).
PROPOSITIONS DU CCAR POUR L’AMÉLIORATION DE LA PROTECTION DES RÉFUGIÉS
• Activer des canaux sûrs et légaux qui permettent l’accès à la protection internationale pour tous ceux qui en ont besoin :
o Appliquer l’article 38 de la loi sur l’asile, en promouvant le transfert des demandeurs de protection internationale des ambassades et des représentations consulaires vers le territoire espagnol afin qu’ils puissent formaliser leur demande à l’État espagnol.
o Accroître l’octroi de visas humanitaires et assouplir les exigences en matière de regroupement familial.
o Éliminer l’exigence d’un visa de transit pour les personnes originaires de pays en conflit tels que la Syrie, la Palestine, le Yémen ou l’Éthiopie. La population de ces pays subit de graves violations des droits de l’homme et est susceptible d’être protégée par la communauté internationale.
• En matière de réinstallation des réfugiés : augmenter le quota convenu et respecter les accords supposés. Rappelez-vous qu’il s’agit d’une solution durable pour les réfugiés, en particulier ceux qui ont des besoins spéciaux qu’ils ne peuvent pas couvrir dans les pays où ils ont reçu une protection.
• Mettre fin aux retours illégaux de personnes arrivant à Ceuta, Melilla et dans des îles telles que Chafarinas.
• Améliorer les procédures de nomination pour le traitement des IP afin de garantir l’accès à la procédure de protection internationale.
• Améliorer les protocoles de soins pour les filles et les garçons arrivant à terre, à Ceuta ou Melilla, en particulier ceux qui arrivent sans références familiales; déterminer s’ils ont des besoins de protection internationale ou s’ils sont victimes de la traite à des fins d’exploitation sexuelle et/ou par le travail; garantir une répartition territoriale dans laquelle leurs intérêts sont au centre de l’action.
• Étudier les demandes de protection internationale individuellement sans appliquer de critères standard par nationalité. L’agilité dans l’étude et dans la résolution des fichiers ne peut avoir d’impact sur sa qualité.
• Progresser dans la reconnaissance du droit d’asile en cas de persécution exercée par des agents non étatiques lorsque les autorités du pays d’origine font défaut d’une protection effective.
• Assurer la flexibilité et la durabilité du système de placement familial afin de garantir à tous les demandeurs de protection internationale et aux réfugiés un processus de soins complet et personnalisé grâce à des itinéraires d’inclusion efficaces, qui s’adaptent à l’évolution des besoins en matière de santé, de société et de main-d’œuvre et fournissent les moyens nécessaires pour s’occuper des personnes ayant des besoins spéciaux ainsi que la diversité des sexes, préférence sexuelle, religieuse, culturelle et d’âge, entre autres.
• Veiller à ce que le nouveau modèle de système d’accueil décentralisé en cours de formation maintienne la spécialisation, à ce que les demandeurs de protection internationale et les réfugiés soient traités sur un pied d’égalité quel que soit le territoire où ils sont pris en charge, en évitant l’apparition d’opérateurs privés à but lucratif dans leur gestion, en mettant en évidence le modèle actuel de collaboration avec des entités sociales spécialisées.